Voir la source de Amresume 20080208bis

<h4>>  [[ars_magica|Ars Magica]] >  [[amannales_andalouses|Annales Andalouses]] >  [[amresumes|Résumés]] > Séance du 8 février 2008 : Automne 1165 (fin) - Hiver 1165-1166, version de Siméon</h4>\\

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< { [[amresume_20080208|La version de Korman]]}\\

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{Ci-dessous, la version de Siméon, histoire de laisser au lecteur le soin de juger ! Greg signe ce texte savoureux}\\

<h2>De lâge de pierre à lâge de la magie</h2>\\

Accroupi sur le sol de son sanctum, ou plus exactement dans la grotte quil essayait de faire ressembler à un sanctum, Siméon méditait. La vaste caverne semi-sphérique magiquement creusée dans la roche était parcourue de lignes géométriques, cercles, losanges, triangles, etc., qui capturaient le regard et permettaient à lâme de se rapprocher de lultime vérité, lénigme ! Ce mystère si profondément premier que sa formulation ne devait se faire que par attouchement, son évocation symbolique déjà pouvant provoquer la fermeture de lesprit tel un coquillage effarouché. Il nen restait pas moins évident que de son premier à son dernier souffle, Siméon comptait bien se battre âprement pour briser les chaînes du cycle temps et peut être cela fait, consentirait-il à lultime sacrifice, tel le grand Criamon lui-même\\

Tout enivré de ses propres projections mégalomanes, sur la roche magiquement tiédie, il contemplait les étoiles par les hublots de roche transparente qui piquetaient la voute. [[peut-|Peut-]]être après cette abominable année consacrée à des basses contingences matérielles pourrait-il aider ses compagnons à enfin percevoir leur propre insanité, la misère crasse dans laquelle ils se complaisaient depuis tant dannées étant comme de la glue entravant les ailes de laigle et le coinçant au sol, pataud maladroit et vulnérable. Un magicien a reçu le don merveilleux de commander au monde, don quil se doit de développer afin de pouvoir briser les chaînes illusoires qui lentravent. Et comment espèrent-ils ne fusse qu'un instant pouvoir étudier la magie en devant passer leur temps à courir après les poules ou donner de la politesse au moindre mondain de passage. Les souvenirs cuisant des efforts et des risques encourus pour recevoir ce prétentieux minable petit intégriste religieux le fit grincer des dents.\\

Mais tout doucement la raison de ses propos finissait par pénétrer la gangue épaisse de préoccupations mondaines qui obscurcissait le jugement de ses sodales , ils avaient convenu qu'utiliser la magie pour assurer leur survie et le confort minimum pour étudier était non seulement possible mais également réalisable et avaient même, ô miracle, désigné un mage pour soccuper de cette tâche.\\

Sa deuxième victoire, dont il nétait pas peu fier était davoir su rappeler à tous quils étaient mages, et que la magie comme tout art, dispose doutils la rendant plus efficace et aisée à utiliser, là aussi la réalisation de ces sort utilitaires était en bonne voie. Cependant sa méditation était surtout pour le calmer du nouveau conseil avec, à nouveau sur le tapis, la mission du Praeco.\\

[[celui_-ci|Celui-ci]], jouant de sa toute puissance, voulait utiliser les jeunes mages comme des pions sacrifiables dans ses luttes obscures avec des opposants dont Siméon et les siens ne savaient rien. Et bien entendu si le conseil avait nommé Korman au grand plaisir de celui-ci (hum pathétique !) il avait également contraint Siméon à laccompagner, pour certains, telle dame Anne, uniquement par esprit revanchard, pour les autres pour donner à la mission quelques chances de succès par ladjonction dun « vrai » mages à ce pauvre Korman.\\

<h2>La longue transhumance, aussi décrit par Tantale : « Si tu nas pas voyagé avec Korman, tu nas pas vraiment souffert ! »</h2>\\

Pour expliquer en un mot notre seule piste, une Tremere itinérante : Tsiniah. Bien entendu pas le moindre Mercere à qui demander où elle réside en ce moment et forcément, laffaire étant jugée trop urgente pour étudier en attendant quil y en ait un qui passe. Vu linconfort des lieux et le fait que lun dentre eux a trouvé la mort ici (sans que justice lui soit rendue), ils se font très parcimonieux en visites. Autre possibilité, étudier pendant que des serviteurs font la route et lenquête, les sonder magiquement tous les 2 ou 3 jours et nous téléporter auprès deux une fois la vadrouillante chaperonne rouge retrouvée !\\

Mais non bien sur ! Fort du jugement du conseil, Korman qui na probablement jamais lu de livres de magie et nen appréhende pas lintérêt, voulut absolument faire lui-même le travail des serviteurs, et nous voila donc partis à dos danimaux ! Siméon eut tous les jours des pensées compatissantes pour ces pauvres créatures que sont les autres humains dont la vie nest donc que courbatures et souffrances. Aux repas de poussières et aux conditions de vie miséreuses s'enchaînaient les routes et sentiers, et bien entendu nulle part personne navait de nouvelles de notre Tremere.\\

Korman, quand il ne parlait pas avec un regard libidineux de la tentatrice avec qui il se roule dans la luxure (le vieux précepteur chrétien navait pas tout à fait tort sur la nature corruptrice de la femme à légard de lhomme), parle avec volubilité des minables complots des mortels et des principes de sa foi ! Tel une pie jacassante, ce babillage incessant empêchait Siméon de plonger dans la méditation, seul refuge de lâme face aux souffrances du corps. Il en fut réduit à chantonner pour lui-même quelques cantiques afin davoir plus de facilité à se retrouver, renouant enfin le cycle du corps et de lâme et un semblant dharmonie.\\

Pour situer lincompétence crasse du pauvre garçon, à chaque destination dun minimum dimportance, quelques lieues avant larrivée, Siméon faisait halte, trouvait un très gros rocher hors de vue du sentier et en brisait un petit morceau afin de conserver un moyen magique et pratique de rejoindre ce lieu. Une lueur despoir jaillit en lui lorsque Korman linterrogea sur ses actes : même si ce pauvre bougre na pas de connaissance, il semble au moins capable de le réaliser et sinforme enfin ! Mais à peine le Criamon avait-il commencé à lui faire une réponse qui se voulait encourageante et didactique que le butor se referma, grommella des insultes et relança la créature quil chevauchait !\\

Se souvenant des préceptes de charité, Siméon réessaya à maintes reprise dinitier aux plus simples rudiments darcanes son condisciple mais celui-ci finit par en venir aux menaces physique, le criamon dut renoncer face à tant de médiocrité et dobscurantisme.\\

Tout au long du périple, Korman jouait le grand seigneur vis-à-vis des gens quil croisait, à force duser ses chausses sur toutes les routes il semblait avoir de grands talents dans lapproche des êtres frustres et farouches que sont les mondains.\\

Siméon se contentait de rester en retrait prenant le rôle dun serviteur, cela semblait en plus gonfler son compagnon dune sourde jouissance, peut-être ces légendes sur sa compagne sont-elles fondées après tout, ce malheureux être aurait-il été privé du peu dâme dont il fut initialement pourvu ?\\

<h2>Alicante, la fin de mon chemin de croix</h2>\\
Rendu à Alicante ils retrouvèrent enfin la Tremere. Passons sur lhumiliation dêtre congédiés en demandant de se représenter le lendemain, comme s'ils étaient de vulgaires mondains venus lui vendre du poisson pas frais !\\

Korman fit part de son intention de salamalequer comme à son habitude, mais ici, ils allaient être face à une maga, les choses pouvaient être dites, le temps était précieux à elle comme au groupe, cétait donc une preuve de lestime de ce temps que dêtre clair, net et précis !\\

Une fois en présence de la Maga, après des formalités dusage strictes, Siméon lui exposa les faits sans ambages : le Praeco nous envoyait étudier les rumeurs de fuite du Parma en dehors de lOrdre , nous étions ici pour recueillir ce quelle connaissait sur ce sujet afin de tous œuvrer à la sécurité de notre Ordre ! Sa réponse fut tout aussi claire : « Je ne sais rien de tout cela ! »\\

Tirant presque Korman qui continuait à sacharner à reformuler la question comme si cela allait faire changer la réponse (lusage intensif de larabe ayant dû lui faire oublier le latin), à peine sortis ils furent rudement abordés par une petite mondaine enturbannée qui se révéla être lapprentie de Tsiniah. Elle leur jeta tout de go que 2 mystiques de la ville avaient un « problème » et que sa mater serait sûrement reconnaissante si quelquun se chargeait de le résoudre. Siméon se dit : « Finement joué, mais je déteste être pris pour un imbécile. À force de faire du bruit, Korman a dû faire oublier à notre hôtesse que des jeunes mages aussi peuvent avoir un soupçon de finesse. Mais bon, si manifester sa hargne du Praeco la pousse à refuser officiellement de participer à notre enquête, tant que linformation indispensable nous est communiquée, cest là le principal. »\\

<h2>Où lon dévoile un complot à faire trembler tout lOrdre et lon prend la bonne décision.</h2>\\
Apres avoir rencontré et fait parler les 2 mystiques, ils apprirent rapidement quune congrégation dune grosse douzaine de membres, pratiquant de la magie de lumière et de feu, avaient acquis depuis peu une immunité à la magie. Ils auraient été instruits dans cette protection contre les autres magies par un « porteur de lumière » qui serait un mage du nord. Apprenant aussi que la congrégation résidait dans une grosse maison isolée non loin de la ville, naturellement, Korman, en bon chien fou, voulut se précipiter là-bas, ivre dorgueil et de curiosité, sans même imaginer un seul instant que sils étaient tués ou juste repérés , la congrégation pourrait se séparer et propager ces connaissances à dautres et donc mettre en danger tout lOrdre dont ce secret est la clef de voute et le ciment. Bien sûr le risque dêtre tués stupidement serait à prendre en compte mais ne tiendrait pas face au terrible risque vis-à-vis de lOrdre !\\

Ceci étant établi péniblement, Korman voulut se lancer dans un retour à dos danimal jusqu'au covenant, c'est-à-dire plusieurs longues semaines pendant lesquelles ils seraient dépositaires du plus grand danger que lOrdre ait encouru depuis la guerre du schisme, le pauvre fou ! Lui rappelant que même lui devait en être capable et lui expliquant, sans tenir compte de ses protestations, point par point la marche à suivre, Siméon et son compagnon se téléportèrent au covenant en quelques sauts ! Tsss quelques minutes et quelques sorts pour des semaines de trajet, la vie est une lutte contre le temps, le gâcher ainsi est un crime !\\

Après avoir exposé les faits à la prima, Siméon se mit personnellement en danger afin de collecter au plus vite les liens darcanes indispensables à un passage rapide vers le covenant du Praeco, et nécoutant pas les jérémiades de Korman puisque lui aussi était assigné pour cette mission, ils traversèrent léther, déchirant plusieurs fois lespace par la volonté de leurs esprits (enfin surtout celui du Criamon !).\\

Sur place, Korman à genoux sous ce modeste effort supplia de le laisser exposer, à sa sauce, lenquête au Praeco. Pris dune bouffée de compassion pour ce petit apprenti mal gantelé , moribond pour quelques sorts, Siméon lui laissa ce qui semblait être son seul plaisir.\\
Grande fut son imprudence, encore une fois, emporté par son incurie complètes des us et coutumes magiques, il demanda dentrée de jeu si le Praeco ne voulait pas dépenser du vis afin de le soigner ! Le soigner de quoi ?? Dêtre un mage incompétent qui se fatigue à lextrême pour 2 ou 3 sorts quun apprenti lobotomisé pourrait lancer ? Siméon en rougit de honte !  Ne se rendait-t-il pas compte quen plus, la position denquêteur forcerait le Praeco à leur accorder ce type de dépense en vis sur les caisses du tribunal sans appel possible ? Il nous mit 2 fois dans lembarras, une fois par laveu de son incompétence, et une seconde fois par son attitude prédatrice et égoïste vis-à-vis des bien de la communauté !\\

Mais ce nétait là que le début, vint ensuite un exposé écœurant, morcelé de « et si je supposais que » , « imaginons » , « dans lhypothèse » et autres variations de conditionnel sur une histoire dimportance capitale pour lOrdre dans sa globalité ! Quespérait-il ? Quun mage de lampleur de notre Praeco, même s'il était manipulateur et nous utilisait à sa guise, allait, juste sous le couvert de ses figures de style, accepter de ne pas prendre immédiatement les mesures indispensable à notre sauvegarde à tous ?!\\

Quand enfin, désespéré, le Praeco se tourna vers Siméon pour lui demander le fin mot de lhistoire, il lui dit, bien entendu, que tout ceci était tristement exact et qu'il se tenait à sa complète disposition afin déradiquer cette terrible menace avec ses maigres moyens.\\
Très satisfait de cet excellent travail, le Praeco les remercia dans lattente évidente de convoquer les quaesitors et les hoplites.\\

Apres quelques jours de repos bien mérité à Sader, à goûter à la vie de mage telle quelle devrait être pour tous : confort du corps et satisfaction intellectuelle, le Criamon rentra chez lui, laissant là Korman qui voulait aller à pied ou en bateau, rechercher les bêtes abandonnées à Alicante ! Siméon était sidéré : une fin de saison gaspillée juste pour récupérer des animaux qui auront sûrement été vendus pour laubergiste dici son arrivée !\\
Siméon prit note mentalement de rappeler au conseil quil soppose à ce que de telles pratiques soit acceptées sous couvert des saisons pour la communauté !\\

Siméon conservera tout de même de cette aventure le sentiment profond du devoir accompli et même plutôt rondement, et ce malgré une très grosse adversité.