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<h4>>  [[ars_magica|Ars Magica]] >  [[amcovenant_aquae_arcanum|Aquae Arcanum]] >  [[amgestion_aadescription_covenant|Visite Guidée]] > Le Sanctum d'Aïello</h4>\\

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<h2>Le sanctum d'Aïello: l'antre de la bête</h2>\\

<h3>« Le portail »</h3>\\

Lantre dAïello est scellé par une massive pierre brute, surmontée dun linteau monolithique qui contraste par son aspect très travaillé, sculpté de main de maître et finement ouvragé en style arabo-andalous.\\

En poussant la porte, étonnamment facile à mouvoir malgré son caractère impressionnant, le visiteur pénètre dans une petite grotte aménagée de manière relativement cossue, bien quexhalant un côté archaïque et sauvage.\\

Lhomme civilisé sy sent presque en terrain connu : des sièges confortables ont été taillés à même la pierre, des tentures et tapisseries représentant des paysages habillent les murs, un petit bassin naturel dans lequel se déverse une source deau potable permet de se désaltérer ou de se rafraîchir... Seules quelques stalactites, lhumidité ambiante et la surface cireuse et irrégulière de la crypte en trahissent lorigine naturelle.\\

Le visiteur sy sent comme en suspens entre deux mondes\\

Devant lui, une ouverture surmontée dune inscription en latin et en arabe :\\

« Sanctum\\

Amis, entrez sans crainte.\\

Ennemis, fuyez ou mourrez »\\

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<h3> « Le chemin » </h3>\\

Un boyau mène à une sombre caverne, inondée dune brume mystérieuse. Désorienté, ny voyant guère, le visiteur est invariablement attiré par une émanation luminescente lui parvenant du plafond ou dune paroi proche. Il sagit dun trait épais quil interprète intuitivement comme « le chemin ». Il est alors pris dune envie irrépressible de suivre ses contours sinueux. Très vite, des symboles apparaissent le long de litinéraire Un cocon quon perçoit chaud et rassurant Une jeune pousse qui éclot et découvre la lumière Une goutte deau Les signes se succèdent, faisant appel au vécu le plus profond, en commençant par celui partagé par tous les êtres vivants : naître, croître, porter des graines ou des œufs, se dessécher, disparaître puis notre côté plus animal : la chaleur de la meute, la rivalité de la fratrie, la saveur de la proie chassée, la joie de létreinte physique Enfin des symboles plus humains : peintures rupestres du fond des âges, lhomme dressé, les outils, la guerre Enfin labstraction : lettres et chiffres, symboles géométriques et ésotériques, signes mystiques et représentations du divin.\\

Lexpérience sintensifie Le visiteur commence à entendre un rythme régulier [[est_-ce|Est-ce]] le bruit des pas du voyageur ? [[est_-ce|Est-ce]] son cœur qui bat si fort ? [[est_-ce|Est-ce]] le rythme ancestral de la Terre quil a refusé dentendre jusquici ?\\

La mélopée, la brume et le chemin lemmènent toujours plus au fond de lui-même Les causes profondes des échecs et des victoires passées sont perçues dun regard neuf Le chemin lui-même nalterne-t-il pas les passages sombres et lumineux ; larges et étroits ?\\

Lépreuve est vécue différemment par chacun : le chemin de lastronome sera bordé de constellations, celui du comptable de chiffres, celui du mage de formes et techniques, le chrétien mystique expérimentera le calvaire et les béatitudes, \\

Mais surtout, lexpérience dépend du statut du pèlerin :\\
-* [[fut_-il|Fut-il]] invité, le chemin lui permettra de mieux se comprendre, dalléger son fardeau, daffronter les épreuves à venir avec calme et assurance, d'ouvrir son esprit à de nouvelles idées. Il lui est également loisible d'écourter létat de transe. En outre, Il séveillera à l'entrée de la salle de lantre où il voulait se rendre.\\
-* [[fut_-il|Fut-il]] un intrus, le chemin lui rappellera ses échecs, réveillera ses doutes et ses craintes, lui insufflera de nouvelles terreurs et la haine de lui-même.  Après avoir marché jusquà lexténuation, le chemin le conduira, rampant, jusquà la bouche dun boyau vertical menant aux geôles de covenant.\\

Trois nouveaux boyaux rejoignent la caverne centrale.\\

<h3> «  La souille » </h3>\\

Une des ouvertures mène à une grotte de taille modeste, dont la moitié de lespace est occupé par une fange brunâtre, exhalant lodeur âcre des marais et chargée de vie grouillant dans une matière organique en décomposition.\\

Les légendes les plus folles circulent quant aux vertus de la vase : propriétés hallucinogènes des émanations tourbières, bain de jouvence, guérison des blessures, accélération de la convalescence... Une chose est sûre, vu quAïello prétend y dormir très souvent, la souille naméliore en rien la venusté \\

<h3> « Le labo » </h3>\\

Il sagit dune petite caverne dont les parois ont été creusées par leau de manière à former une myriade détagères naturelles de toute taille et disposition. Sur certaines dentre elles est entassé un fatras indescriptible de pots, bocaux, boîtes rudimentaires, rameaux fagotés, fioles, etc. La plupart dentre eux contiennent des herbes médicinales. Les autres tablettes regorgent dinstruments coupant, pinçant ou contondant, ou dautres outils et matériaux inquiétants sensés servir l « art de guérir ».\\

Outre les accessoires rudimentaires dont le moindre des laboratoires dispose (fourneaux, etc), lœil est attiré par une table grossière en pierre pouvant servir (extrêmement rarement) de scriptorium, (parfois) de bureau de lecture et dexpérimentation magique, (régulièrement) de cuisine/pharmacie/herboristerie et (souvent) de table dexamen ou de chirurgie pour tout type dêtre vivant mal en point. Aïello prétend avec fermeté (et parfois violence) que lhygiène nest pas un problème pendant une opération les traités modernes surévaluent grandement son importance ! Elle souligne également avec véhémence que le plus gros de la vermine est éliminée du scalpel lorsquelle frotte celui-ci sur sa fourrure avant dinciser.\\

<h3> « Le salon » </h3>\\

La dernière pièce dénote grandement de reste de lantre. Il sagit dun petit salon dans lequel la Prima reçoit les sodales et les puissances mondaines pour les négociations les plus importantes, ou pour définir les grands lignes stratégiques quelle déploie avec ses alliés pour le bien du Covenant, du Tribunal dIbérie ou de lOrdre dans son ensemble (en toute modestie, souligne-t-elle).\\

Tout y est conçu de manière à accueillir dignement les hôtes les plus exigeants : décoration sobre et sans tape à lœil, de façon à ce que linvité le plus humble ne se sente pas rabaissé, mais néanmoins, souci du détail et du raffinement pour lœil averti, qui notera la perfection du mobilier créé par le plus renommé des artisans andalous, la beauté classique des discrètes œuvres dart, les allusions hermétiques ou mystiques savamment dissimulées, les fragrances subtiles des cépages de thé les plus recherchés accompagnant les rafraîchissements, la qualité du cuir des fauteuils, etc.