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<h2>Bruno Tanucci</h2>\\

"Certains diront que je n'ai plus de cœur, ni d'âmes, d'autres me craignent et m'envient ! - Mais qui sont-ils ? que savent-ils ? - Rien, rien de moi, ni des miens. Si je suis tel que je suis , c'est peut - être pour me punir ou tout simplement pour me libérer d'une vie qui n'aurait pas dû être mienne..."\\

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Je vis le jour un beau matin de décembre à Florentina, ville où mes parents résidaient et avaient leur petite affaire. Giuseppe Tanucci, mon père, était un marchand dans le domaine de la vente et la création d'articles forgés. Ma mère Carolina Vallverde connu mon père très jeune  et en était follement amoureuse, mon père ne voulant pas qu'elle travaille, elle s'occupait de la maison et des affaires familiales.\\

Je n'ai que 2 mois lorsque ma mère mourra dans son sommeil emporté par une plaie mal cicatrisée apparue au cours de l' accouchement. Elle partira en ne me laissant aucun souvenir d'elle, c'est vous dire que je n'ai pas beaucoup connu l'amour maternel, ce qui déteindra aussi sur ma vie sentimentale qui est des plus chaotique.\\

Les affaires de mon père sont prospère, aidé de son frère Cristiano également mon oncle, il s'occupe de la partie commerciale de l'entreprise familiale. Mon père tente de m'élever aussi bien que ma mère aurait voulu le faire, il s'occupe tant bien que mal de moi, n'étant pas toujours présent mais c'est un réel plaisir quand il me prend dans ces bras, Il y a toujours à boire et à manger sur table, des vêtements propres à me mettre. Finalement avec le recul, je me dis que je n'ai manqué de rien matériellement , par contre au niveau affectif, c'est le gouffre total, je me dis au plus profond de moi même que cette situation à peut être créer l'homme que je suis devenu ?\\

Mais l'affaire de mon père et de mon oncle fait des envieux et attise la cupidité de certains, les affaires sont un monde sans pitié !, c'est ainsi que pour mon 7ème anniversaire je perds mon père martyrisé et battu à mort par les membres d'une société secrète en plaine rue de Florentina et ce devant le regard dérangé de quelques badeaux. Personne n'a rien vu, personne n'ose parler, la seule chose dont je suis sur c'est que mon père a été victime d'un meurtre prémédité et que celui-ci restera impuni !\\

Elevé tant bien que mal par mon Oncle Cristiano et ma tante Ilaria, je reçois d'eux amour et réconfort qui, certes, envahit et comble mon cœur d'adolescent, mais qui ne remplacera jamais l'amour que j'aurais pu eu de mes parents. Mon oncle, lui, m'enseigne l'art de la forge et de la vente, il dit de moi que j'apprends vite et que je lui rappelle mon père... Qu'elle tristesse pour lui...\\
Parfois j'arrive à me demander si mon oncle ne souffre pas plus de la perte de mon père que moi.\\

Suite à l'assassinat de mon père les affaires vont mal et nous avons perdu une grande partie de nos clients, , il y a des mises en gardes, des menaces de morts, des avertissements, mais mon oncle n'en a cure, il continue à livrer et à fabriquer des pièces. Ma tante, quant à elle m'enseigne les bonnes manières, m'apprend à lire et à écrire et il lui arrive parfois de m'emmener dans l'arrière court de notre maison pour une leçon de lancer de couteau...car comme elle disait elle-même, parfois "un couteau est beaucoup plus convainquant qu'une parole", phrase qui bien des années plus tard me trotte encore dans la tête et qui est devenu une réalité dans certaines situations.\\

Au cours de mon adolescence, je maîtrise mon art et  travaille les différentes pièces dans la forge, mais avec le temps, je n'arrive pas à égaler l'art de mon oncle, ni celui de mon père d'ailleurs. Sachant au plus profond de moi que je suis plus doué pour la vente que pour le travail de ce noble élément, Je décide donc de réorienter mes activités et propose à mon oncle de quitter notre bonne vieille ville de Florentina, pour voyager à travers notre beau pays et autres pays limitrophes, afin de diversifier notre clientèle. Voilà donc quelques années que je parcours les routes et les pays en guerres avec un certains succès. Notre entreprise, ainsi que notre travail est reconnu et recherché dans certaines terres, nous avons d'ailleurs beaucoup plus de clients à l'étranger que dans mon pays natal, ce qui attire encore et toujours la convoitise. Durant toutes ces années j'ai conclu de bonnes affaires, d'autres plus délicates m'ont conduite à faire des choses dont je ne suis pas fier. Une d'entres-elles m'aura d'ailleurs couter 3 doigts, mais ma réputation n'est plus à faire et vous savez qu'il est plus difficile de se défaire d'une mauvaise réputation qu'autre chose...